Révolution française

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Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen

La Révolution française commence en 1789 avec la réunion des États généraux et la prise de la Bastille et se termine avec le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. C'est un moment fondamental de l’Histoire de France, au cours duquel sont apparus les symboles républicains actuels. La Révolution française mit fin à l'absolutisme royal, à la société d'ordres et aux privilèges, proclama l'égalité des citoyens devant la loi et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus.

Citations de personnalités contemporaines de la Révolution[modifier]

Jean Sylvain Bailly[modifier]

Je crois que la nation assemblée ne peut recevoir d'ordres.
  • En réponse à la décision du roi de déclarer illégales et inconstitutionnelles les déclarations des députés du Tiers-État lors des États généraux en mai 1789.


Jacques Pierre Brissot[modifier]

Nous n’avons cessé de le répéter dans les divers ouvrages que la société a publiés, l’esclavage a deux terribles conséquences ; il avilit l’esclave, il rend le maître barbare. Mais la barbarie du maître surpasse encore la bassesse de l’opprimé ; elle ne connoît point de frein, point de loi.
  • Réflexions sur le Code noir, et dénonciation d’un crime affreux commis à Saint-Domingue, Jacques Pierre Brissot de Warville, J Pétion, Société des amis des Noirs, éd. Imprimerie du Patriote François, Paris, place du Théâtre Italien, 1790, p. 3


Eh ! quoi ! une assemblée qui a témoigné un si grand respect pour les droits de l’homme, peut-elle laisser subsister, dans une partie de l’empire françois, une loi qui autorise, qui encourage les cruautés les plus révoltantes ? — Peut-elle tolérer encore cette loi, qui porte que l’esclave qui aura frappé au visage l’enfant de son maître, sera puni de mort ? et cette autre loi, qui accorde au maître la faculté de les faire battre, à sa fantaisie, avec des verges ou des cordes, et qui ne le condamne qu’à la confiscation, s’il les mutile et les fait torturer ? et cette autre loi, qui fixe pour tous les prétendus délits des esclaves, les peines les plus atroces, tandis qu’elle n’en prononce aucune contre les délits des maîtres, tandis qu’elle laisse, à ce dernier égard, la plus grande latitude au juge, qui, blanc, ami des blancs, possesseur lui-même d’esclaves, est presque toujours juge ou partie ? et cette autre loi, qui rejette le témoignage des esclaves dans tous les cas, qui défend d’en tirer aucune présomption, ni conjecture, ni adminicule.
  • Réflexions sur le Code noir, et dénonciation d’un crime affreux commis à Saint-Domingue, Jacques Pierre Brissot de Warville, J Pétion, Société des amis des Noirs, éd. Imprimerie du Patriote François, Paris, place du Théâtre Italien, 1790, p. 6-7


Camille Desmoulins[modifier]

M. Necker est renvoyé ; ce renvoi est le tocsin d'une Saint-Barthélémy des patriotes : ce soir, tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Il ne nous reste qu'une ressource, c'est de courir aux armes et de prendre des cocardes pour nous reconnaître.
  • Discours devant la foule réunie dans les jardins du Palais-Royal devant le café de Foy le 12 juillet 1789, après la démission de Necker à Versailles.
  • (fr) Grand discours justificatif de Camille Desmoulins aux jacobins, "Le Vieux Cordelier", Camille Desmoulins, éd. Desenne, 25.12.1793 (Quintidi nivôse, 1re décade, an II), t. Nº V, p. 66 (lire en ligne)


Olympe de Gouges[modifier]

Si la femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune.
  • « Olympe de Gouges, une victime de la Révolution », Emma Demeester, La Nouvelle Revue d'Histoire, nº 72, mai-juin 2014, p. 16


Théroigne de Méricourt[modifier]

Armons-nous, nous en avons le droit, par la nature et même par la loi. Montrons aux hommes que nous ne leur sommes inférieures ni en vertu ni en courage… Les hommes prétendent-ils seuls avoir des droits à la gloire ? Nous aussi, voulons briguer une couronne civique et briguer l’honneur de mourir pour une liberté qui nous est peut-être plus chère qu’à eux… Armons-nous, allons nous exercer trois fois par semaine aux Champs-Élysées… Formons une liste d’Amazones !
  • Citation rapportée le 25 mars 1792 alors qu'elle remet un drapeau aux femmes du faubourg Saint-Antoine.


Mirabeau[modifier]

Ne vous paraît-il pas absurde de mettre en opposition les intérêts de deux cent mille privilégiés avec ceux de vingt-cinq millions de citoyens ?
  • Allocution en mai 1789, citée par Jean-Clément Martin.
  • La France en révolution. 1789-1799, Mirabeau cité par Jean-Clément Martin, éd. Belin, coll. « Sup Histoire », 1990  (ISBN 2-7011-1205-2), p. 13


Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je déclare que si l'on vous a chargé de nous faire sortir d'ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes.
  • Discours tenu lors de la séance royale du 23 juin 1789, dans la salle des Menus-Plaisirs de Versailles, suite au serment du Jeu de paume.
  • Orateurs de la Révolution française, I, Mirabeau, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléïade », 1989, discours « Réponse à Dreux-Brézé », p. 644


Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne[modifier]

Mais, Messieurs, ce n’est pas même la tolérance que je réclame, c’est la liberté. La tolérance, le support, le pardon, la clémence, idées souverainement injustes envers les dissidents, tant qu’il sera vrai que la différence de religion, que la différence d’opinion n’est pas un crime.


Louis Antoine de Saint-Just[modifier]

L'esprit de la Révolution et de la constitution de France, 1791[modifier]

Les révolutions sont moins un accident des armes qu'un accident des lois.
  • Œuvres complètes, Louis Antoine de Saint-Just, éd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2004, partie I, chap. 1 "Des pressentiments de la Révolution", p. 364


Discours[modifier]

On ne peut point régner innocemment.
  • Discours sur le jugement de Louis XVI, prononcé à la Convention nationale le 13 novembre 1792
  • Œuvres complètes, Saint-Just, éd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2004, p. 480


Osez ! ce mot renferme toute la politique de notre révolution.
  • Rapport au nom du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale sur les personnes incarcérées, présenté à la Convention nationale le 8 ventôse an II (26 février 1794)
  • Œuvres complètes, Saint-Just, éd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2004, p. 670


Emmanuel-Joseph Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-État ?, 1789[modifier]

Le plan de cet écrit est simple. Nous avons trois questions à nous faire. 1) Qu'est-ce que le Tiers état ? Tout. 2) Qu'a-t-il été jusqu'à présent ? Rien. 3) Que demande-t-il ? À devenir quelque chose.
  • Pamphlet de Sieyès pour la reconnaissance du Tiers état comme "la Nation française", cité par Jean-Clément Martin.
  • La France en révolution. 1789-1799, Jean-Clément Martin, éd. Belin, coll. « Sup Histoire », 1990  (ISBN 2-7011-1205-2), p. 10


Joseph de Maistre[modifier]

Considérations sur la France[modifier]

Que si l'on veut savoir le résultat probable de la Révolution française, il suffit d'examiner à quoi toutes les factions se sont réunies ; toutes ont voulu l'avilissement, la destruction même du Christianisme universel et de la Monarchie ; d'où il suit que tous leurs efforts n'aboutiront qu'à l'exaltation du Christianisme et de la Monarchie.
  • Du Pape et extraits d'autres œuvres, Joseph de Maistre, textes présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauverd, coll. « Libertés », 1957, p. 200


Correspondance[modifier]

Il est infiniment probable que la franc-maçonnerie de France a servi à la Révolution ; non point, à ce que je pense, comme franc-maçonnerie, mais comme association de clubs. Les quatre cinquièmes des gens qui les composaient étaient des révolutionnaires. Ils se trouvaient rassemblés. Leur Chef était à la tête de la Révolution; il est assez naturel qu'il se soit servi de cette association pour favoriser ses vues, et que les loges françaises se soient converties en clubs.

  • "Leur Chef"=Philippe Egalité; De Maistre écrit à un baron, demeuré anonyme.
  • Joseph de Maistre, FRANC-MAÇONNERIE ET RÉVOLUTION FRANÇAISE, 30 avril 1793, Journal inédit ou livre de raison de Joseph de Maistre, dans [1].


Maximilien de Robespierre[modifier]

Tous les citoyens quels qu'ils soient ont le droit de prétendre à tous les degrés de représentation. Rien n'est plus conforme à votre Déclaration des Droits, devant laquelle tout privilège, toute distinction, toute exception doivent disparaître. La constitution établit que la souveraineté réside dans le peuple, dans tous les individus du peuple.


La loi est-elle l'expression de la volonté générale lorsque le plus grand nombre de ceux pour qui elle est faite ne peuvent concourir, en aucune manière, à sa formation ? Non.


Vous avez donné la qualité de citoyen actif à tout homme qui paie la contribution de trois journées de travail ; et comme la couleur n'y fait rien, tous les gens de couleur qui paient trois journées de travail sont par ce décret reconnus citoyens actifs.
  • Intervention à l'Assemblée constituante en faveur les droits des hommes de couleur libres, 12 mai 1791.
  • Triomphe et mort du droit naturel en Révolution, 1789-1795-1802, Florence Gauthier citant Maximilien de Robespierre, éd. PUF/pratiques théoriques, 1992, p. 180


Il faut croire que le peuple doux, sensible, généreux, qui habite la France et dont toutes les vertus vont être développées par le régime de la liberté traitera avec humanité les coupables, et convenir que l'expérience et la sagesse vous permettent de consacrer les principes sur lesquels s'appuie la motion que je fais que la peine de mort soit abolie.
  • Discours sur la peine de mort, 30 mai 1791.
  • Robespierre, écrits, Claude Mazauric citant Maximilien de Robespierre, éd. Paris, Messidor/Éditions sociales, 1989, p. 149


Le crime légalement impuni est en soi une monstruosité révoltante dans l'ordre social, ou plutôt il est le renversement absolu de l'ordre social, si le crime est commis par le premier fonctionnaire public, par le magistrat suprême. Je ne vois là que deux raisons de plus de sévir : la première que le coupable était lié à la patrie par un devoir plus saint ; la seconde que comme il est armé d'un grand pouvoir, il est bien plus dangereux de ne pas réprimer ses attentats.
  • Discours sur l'inviolabilité royale, 14 juillet 1791.
  • Robespierre textes choisis (1957), Jean Poperen citant Maximilien de Robespierre, éd. Éditions sociales, 1974, t. 1 (avril 1791-juillet 1792), p. 84


J'ai toujours pensé qu'il avait manqué deux choses à notre révolution : des écrivains profonds aussi nombreux que ceux que le ministère soudoie, et des hommes riches, assez amis de la liberté pour consacrer une partie de leur fortune à la propagation des lumières et de l'esprit public.
  • Discours sur les moyens de sauver l'État et la liberté, 10 février 1792.


Postérité de la Révolution[modifier]

Hannah Arendt[modifier]

L'une des principales conséquences de la Révolution en France fut, pour la première fois dans l'histoire, d'amener le peuple dans les rues et de le rendre visible. Dès lors, il se révéla que ce n'était pas seulement la liberté, mais la liberté d'être libre, qui avait toujours été le privilège de quelques-uns. Du même coup, la Révolution américaine est restée sans grande conséquence pour la compréhension historique des révolutions, alors que la Révolution française, qui aboutit à un échec retentissant, a déterminé et détermine encore ce que nous appelons aujourd'hui la tradition révolutionnaire.
  • La liberté d'être libre, Hannah Arendt (trad. Françoise Bouillot), éd. Payot, 2019, p. 54, 55


La Révolution française se termina en désastre et devint un tournant de l'histoire du monde ; la Révolution américaine fut un triomphe et demeura une affaire locale, en partie parce que les conditions sociales dans le reste du monde étaient bien plus proches de celles de la France, mais aussi parce que la tradition pragmatique anglo-saxonne si vantée empêcha les générations suivantes d'Américains de réfléchir à leur révolution et de conceptualiser correctement ses leçons. Il n'est donc pas surprenant que le despotisme, ou en réalité le retour à l'ère de l'absolutisme éclairé, qui s'annonçait clairement dans le cours de la Révolution française, soit devenu la règle des révolutions suivantes — du moins de celles qui n'aboutirent pas à la restauration du statu quo ante —,au point de devenir dominant dans la théorie de la révolution.
  • La liberté d'être libre, Hannah Arendt (trad. Françoise Bouillot), éd. Payot, 2019, p. 68


Une comparaison entre les deux premières révolutions, dont les débuts furent si semblables et l'issue si remarquablement différentes, démontre clairement, je pense, que la maîtrise de la pauvreté est un prérequis à la fondation de la liberté, mais aussi que la libération de la pauvreté ne peut être traitée de la même façon que la libération de l'oppression politique. Car si la violence jetée contre la violence conduit à la guerre, étrangère ou civile, la violence jetée contre les conditions sociales a toujours conduit à la terreur.
  • La liberté d'être libre, Hannah Arendt (trad. Françoise Bouillot), éd. Payot, 2019, p. 71


Augustin Barruel[modifier]

J'ai entre les mains le mémoire d'un ex-ministre consulté sur les causes de cette révolution et en particulier sur les principaux conspirateurs qu'il devoit mieux connoître et sur le plan de la conspiration. Je l'ai vu prononcer qu'il seroit inutile de chercher, soit des hommes, soit une association d'hommes qui eussent médité la ruine de l'Autel et du Trône, ou formé aucun plan qu'on puisse appeler conjuration. Infortuné monarque !
  • À propos de la Révolution française.
  • Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, Augustin Barruel, éd. P. Fauche, libraire, 1798, chap. Discours préliminaire, p. X


Jean-Clément Martin, La France en Révolution. 1789-1799 (1990)[modifier]

Le concept même de révolution paraît absent des mentalités de l'époque. Le mot désigne d'abord la rotation des astres. Son utilisation sociale préjuge bien que l'on peut souhaiter restaurer un ordre ancien, meilleur que l'ordre actuel altéré, mais le terme n'a encore été que peu utilisé pour désigner un renouvellement de fond en comble. Pourtant, en octobre suivant, il est certain que le mot et ce qu'il désigne sont parvenus à l'existence : la France vient d'entrer "en Révolution", les contemporains sont unanimes sur ce point.
  • À propos des débuts de la Révolution française entre mai et octobre 1789.
  • La France en Révolution. 1789-1799, Jean-Clément Martin, éd. Belin, coll. « Sup Histoire », 1990, chap. 1, p. 7


Charles Constant[modifier]

Quand on parle de la révolution de 1789, on est toujours tenté de faire plutôt de la politique que de l'histoire.
  • « Fontainebleau et les bailliages de Melun et de Moret en 1789 », Charles Constant, Bulletin de la Société d'archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne, 1873, p. 201 (lire en ligne)


Emile Faguet[modifier]

[L]a Révolution française a été tout d'abord cosmopolite, et non française, [elle] a songé «à l'homme» plus qu'à la patrie, et n'est devenue «patriote» que quand le territoire a été envahi.
  • Études littéraires : Dix-huitième siècle, Emile Faguet, éd. H. Lecène et H. Oudin, 1890, p. VIII


Guglielmo Ferrero, Les deux Révolutions, 1951[modifier]

Les nobles, effrayés par l'anarchie débordante et sentant que les leviers du pouvoir ne fonctionnaient plus, commencent à fuir à l'étranger devant le danger qui n'existe pas encore, mais que leur fuite va faire naître.
  • Au sujet de la Grande Peur après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.
  • Les deux Révolutions (1951), Guglielmo Ferrero, éd. Livre de poche, 1989 (2e édition), p. 30


Georg Christoph Lichtenberg, Aphorismes[modifier]

Habituellement, on cherche à changer les opinions sans toucher la tête ; en France, à présent, on coupe au plus court : on emporte et les opinions et la tête.
  • Le Miroir de l'âme (1773-1775), Georg Christoph Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 495


Georges Politzer[modifier]

La Révolution française est l'honneur historique du peuple français. Le culte du passé glorieux qu'elle représente acquiert un contenu et un sens nouveaux à l'heure où le capitalisme français livre la nation à l'oppression d'un impérialisme étranger.
  • Écrit 1 - La philosophie et les mythes, Georges Politzer, éd. Éditions sociales, 1969, partie Révolution et contre-révolution au XXe siècle, p. 316


Maurice Talmeyr[modifier]

Si la Révolution, que personne ne confond avec l'évolution, n'est pas le grand mouvement humain auquel beaucoup d'honnêtes gens ont cru et croient encore, si elle n'est pas ce grand fait social provenant naturellement d'intérêts et de besoins profonds, et si, au contraire, elle n'a jamais été qu'un bluff immense, dirigé et lancé contre le Christianisme universel, tous nos malaises moraux, toutes nos perturbations, se comprennent et s'expliquent.
  • À propos de la révolution française.


Citations apocryphes[modifier]

Apocryphe attribuée à Marie-Antoinette d'Autriche[modifier]

S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche.
  • Cette citation controversée n’a pas été dite par Marie-Antoinette. Elle est citée par Jean-Jacques Rousseau comme le dit d’« une grande princesse » dans ses Confessions, livre VI, dans un extrait écrit en 1770 alors que Marie-Antoinette avait 10 ans. Ce serait sa belle-tante, Madame Victoire qui l’aurait dite avec dédain au sujet des pauvres et de la famine qui sévissait en France.
  • Chère Marie-Antoinette, Jean Chalon, éd. Perrin, coll. « Pocket », 1999, t. 1, partie Vie à Versailles, chap. Madame Scandale, p. 113


Liens externes[modifier]

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