Leopold von Sacher-Masoch

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Portrait de Leopold von Sacher-Masoch.

Leopold von Sacher-Masoch né le , mort le , est un écrivain et journaliste éponyme du masochisme.

Citations sur Leopold von Sacher-Masoch[modifier]

Faut-il en conclure que le langage de Masoch est paradoxal aussi, mais parce que les victimes à leur tour y parlent comme le bourreau qu'elles sont pour elles-mêmes ?
  • Présentation de Sacher-Masoch. Le froid et le cruel, Gilles Deleuze, éd. Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1967  (ISBN 2-7073-0332-1), p. 17


Chez Masoch dans la vie comme dans son œuvre, il faut que les amours soient déclenchées par des lettres anonymes ou par des pseudonymes, et par de petites annonces ; Il faut qu'elles soient réglées par des contrats qui les formalisent les verbalisent ; le choses doivent être dites, promises, annoncées, soigneusement décrites avant d'être accomplies.
  • Présentation de Sacher-Masoch. Le froid et le cruel, Gilles Deleuze, éd. Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1967  (ISBN 2-7073-0332-1), p. 18


Avec Sade et Masoch, la littérature sert à nommer, non pas le monde puisque c'est déjà fait, mais une sorte de double du monde, capable d'en recueillir la violence et l'excès.
  • Présentation de Sacher-Masoch. Le froid et le cruel, Gilles Deleuze, éd. Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1967  (ISBN 2-7073-0332-1), p. 33


Nous devons refuser l'alternative encore maintenue par Krafft-Ebing : ou bien « la » bourreau est une vraie sadique ou bien elle feint de l'être. Nous disons que la femme-bourreau appartient entièrement au masochisme, qu'elle n'est certes pas un personnage masochiste, mais qu'elle est un élément du masochisme […] La femme bourreau échappe à son propre masochisme en se faisant « masochisante ».
  • Présentation de Sacher-Masoch. Le froid et le cruel, Gilles Deleuze, éd. Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1967  (ISBN 2-7073-0332-1), p. 37


Lecteur de Schopenhauer Sacher-Masoch bâtit ses châteaux de la perversion dans un monde qu’il juge infernal. À l’origine, il y a cette réfutation de Leibniz : le monde dans lequel nous vivons n’est pas le meilleur des mondes possibles. Le monde, tel que l’envisage Sacher-Masoch, est un « legs de Cain », il est placé sous le signe du mal, du crime, de la malédiction, de la culpabilité. « La nature, écrit-il, nous a donné la destruction comme moyen d’existence. » La première destruction, la première guerre, c’est celle que l’homme engage contre la femme, et réciproquement : « Ils oublient leur hostilité native dans un court moment de vertige et d’illusion pour se séparer de nouveau, plus ardents que jamais au combat. »
  • « Le Monde, 13 décembre 1991, par Roland Jaccard », Roland Jaccard, Verdier, 1991-12-13, p. 1 (lire en ligne)


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