Louise Michel

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Clémence-Louise Michel, dite Louise Michel, née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte, en Haute-Marne, et morte le 9 janvier 1905 à Marseille, est une institutrice, militante anarchiste, franc-maçonne, aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris.

Citations propres à l'auteur[modifier]

Mémoires (1883)[modifier]

Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre IX, p. 100-112 (texte intégral sur Wikisource)


Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre IX, p. 100-112 (texte intégral sur Wikisource)


Souvent on m’a demandé d’écrire mes Mémoires ; mais toujours j’éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu’on éprouverait à se déshabiller en public.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre I, p. 2-7 (texte intégral sur Wikisource)


Les religions se dissipent au souffle du vent et nous sommes désormais les seuls maîtres de nos destinées.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre XVII, p. 215-220 (texte intégral sur Wikisource)


Je n’ai pas le mal du pays, mais j’ai le mal des morts.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre III, p. 18-29 (texte intégral sur Wikisource)


Si les soldats ivres de sang en eurent jusqu’aux chevilles, la commission dite des grâces en eut jusqu’au ventre.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre IV, p. 255-262 (texte intégral sur Wikisource)


Ce n’est pas une miette de pain, c’est la moisson du monde entier qu’il faut à la race humaine tout entière, sans exploiteurs et sans exploités.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Troisième procès, p. 477-490 (texte intégral sur Wikisource)


La Révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre XII, p. 389-398 (texte intégral sur Wikisource)


Il n’y a pas d’héroïsme, puisqu’on est empoigné par la grandeur de l’œuvre à accomplir, et qu’on reste au-dessous.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre II, p. 239-245 (texte intégral sur Wikisource)


Vous cherchez le bonheur pour le ronger, pauvres fous ; passez votre chemin, le bonheur n’est nulle part
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre XV, p. 427-444 (texte intégral sur Wikisource)


Et plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre XI, p. 119-133 (texte intégral sur Wikisource)


Aux pauvres toujours les nombreuses nichées ; la nature répare d’avance les pousses fauchées par la mort.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre X, p. 353-365 (texte intégral sur Wikisource)


La mer, pareille à une nuit, élève jusqu’aux rochers où je suis, d’énormes grises d’écume toute blanche ; il y a dans les flots comme une poitrine qui râle.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre VIII, p. 323-342 (texte intégral sur Wikisource)


J’avoue qu’il y aura du sentiment ; nous autres femmes, nous n’avons pas la prétention d’arracher le cœur de nos poitrines, nous trouvons l’être humain — j’allais dire la bête humaine — assez incomplet comme cela ; nous préférons souffrir et vivre par le sentiment aussi bien que par l’intelligence.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre I, p. 3-7 (texte intégral sur Wikisource)


Rien, que le devoir à remplir, et la vie à mener rudement afin qu’elle s’épuise plus vite.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre I, p. 3-7 (texte intégral sur Wikisource)


Le petit royaume fut bien des fois vendu et revendu ; les coupes des roitelets étaient plus grandes que les vignes de leurs coteaux ; leurs belles dames, aussi, avaient besoin d’argent pour des libéralités ou pour toute autre chose.
  • Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même, Louise Michel, éd. F. Roy, libraire-éditeur, 1886, chap. Chapitre V, p. 40-47 (texte intégral sur Wikisource)


La Commune (1898)[modifier]

Or, tout plébiscite, grâce à l’apeurement, à l’ignorance, donne toujours la majorité contre le droit, c’est-à-dire au gouvernement qui l’invoque.


On ne peut pas tuer l’idée à coups de canon ni lui mettre les poucettes.


Défense de Louise Michel (1883)[modifier]

Je suis ambitieuse pour l’humanité ; moi je voudrais que tout le monde fût assez artiste, assez poète pour que la vanité humaine disparût.
  • Défense de Louise Michel, Louise Michel, éd. Imprimerie du Progrès, 1883, chap. Défense de Louise Michel, p. 1 (texte intégral sur Wikisource)


Chacun cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l’égalité sera arrivé, le genre humain sera heureux.
  • Défense de Louise Michel, Louise Michel, éd. Imprimerie du Progrès, 1883, chap. Défense de Louise Michel, p. 1 (texte intégral sur Wikisource)


Et ne me parlez pas de Dieu, le croquemitaine ne nous effraie plus, il y a trop longtemps qu’il n’est plus que prétexte à pillage et à assassinat.


C’est que le pouvoir est maudit, et c’est pour cela que je suis anarchiste.


Prises de possession (1890)[modifier]

Votre vote c’est la prière aux dieux sourds de toutes les mythologies, quelque chose comme le mugissement du bœuf flairant l’abattoir, il faudrait être bien niais pour y compter encore, de même qu’il ne faudrait pas être dégoûté pour garder des illusions sur le pouvoir, le voyant à l’œuvre il se dévoile tant mieux.


Toi qui ne possède rien, tu n’as que deux routes à choisir, être dupe ou fripon, rien entre les deux, rien au delà, pas plus qu’avant — rien que la révolte.


Eh bien, les bulletins de vote destinés à être emportés par le vent avec les promesses des candidats ne valent pas mieux que les sagaies contre les canons.


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