Union européenne

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Drapeau de l'Union européenne

L’Union européenne (UE) est une association de vingt-sept États indépendants qui ont, par un traité, délégué l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines. L'Union européenne est une association d'États qui a pour principe de respecter la souveraineté internationale de ses membres, au regard du droit international.

Citations[modifier]

Daniel Cohn-Bendit[modifier]

Construire l'identité européenne, c'est dépasser l'identité nationale, tout en protégeant les moments de progrès civilisationnel développés par chaque nation.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


Aujourd'hui, avec la dégradation climatique, la plupart des catastrophes n'arrivent pas dans un seul pays. Et on a vu ces derniers temps qu'il existait un sentiment de solidarité des Européens.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


La construction européenne repose sur deux valeurs fondamentales : la lutte contre le fascisme et le nazisme et la lutte contre le communisme et le stalinisme. C'est-à-dire l'antitotalitarisme. La construction européenne, c'est la construction d'un espace politique qui veut se protéger contre une partie de l'histoire de l'Europe, celle des totalitarismes et du colonialisme.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


L'idéologie libérale ne tombe pas du ciel ! Si elle a pris le dessus en Europe, c'est parce qu'elle est défendue par des gouvernements élus qui font l'Europe. Le projet politique européen, précisément parce qu'il ne correspond à rien de préexistant, n'est pas par essence néolibéral.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


Le problème n'est pas l'espace européen en soi, mais les politiques menées dans celui-ci. Ce sont les citoyens qui ont voté pour des forces politiques aux tendances néolibérales, qui remettent en cause une certaine forme de service public. S'il y avait une autre majorité en Europe, elle ferait une autre politique.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


Stéphane Horel[modifier]

Tenus à l'écart des de décisions politiques qui ne disent pas leur nom, les citoyens nourrissent un sentiment de frustration et de confiscation que reflètent cruellement les taux de participation aux élections nationales et européennes. [...] Et c'est à force de ne pas le reconnaître que que les responsables européens et les gouvernements des vingt-huit États membres empêchent la réparation du système par le débat démocratique. [...] Le médiateur européen – une médiatrice depuis 2013 – s'en inquiète d'ailleurs sérieusement.
  • Lobbytomie : comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie, Stéphane Horel, éd. La Découverte, 2018  (ISBN 978-2-7071-9412-1), p. 298

Alain Madelin[modifier]

M. Madelin en a donné un avant-goût, vendredi, en assurant que " la construction européenne porte une belle promesse libérale ". " Le traité de Maastricht, a-t-il ajouté, agit comme une assurance-vie pour éviter le retour à l'expérience socialiste pure et dure de 1981-1983. L'Europe impose des contraintes, mais ce sont des contraintes heureuses car ce sont des contraintes libérales. "
  • « La campagne pour le référendum sur le traité de Maastricht M. Madelin souligne la " belle promesse libérale " de Maastricht », Le Monde, Le Monde, 6 septembre 1992, p. 2 (lire en ligne)


Thomas Piketty[modifier]

D’où la nécessité de le repenser et de faire en sorte que les plus riches paient ce qu’ils doivent à la société dans laquelle – et grâce à laquelle – ils ont accumulé leur patrimoine et leur fortune ! Je suis très inquiet de voir les divisions croissantes au sein de l’Union européenne, en particulier entre les grands pays : Italie, Allemagne, France. Leur fiscalité devrait converger car sans impôt commun, l’Europe fédérale n’aura jamais de capacité commune. Comment fera-t-on face à l’emballement du réchauffement climatique ? Repenser l’impôt et la démocratie, c’est repenser notre union et hausser notre niveau de confiance mutuelle. La concurrence de tous contre tous, c’est au contraire la défiance, donc la voie vers le démantèlement communautaire.
  • (fr) « Thomas Piketty : « La fiscalité est le prolongement concret des idéologies » », Thomas Piketty [entretien avec le journaliste Richard Werly], Le Temps, nº 6515, 14 septembre 2019, p. 13 (lire en ligne)


Philippe Séguin[modifier]

L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l'anti-1789. Beau cadeau d'anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de cette République qu'ils encensent dans leurs discours et risquent de ruiner par leurs actes !
  • discours à l'assemblée nationale lors des débats sur le traité de Maastricht


Philippe de Villiers[modifier]

Un jour de session, j'ai assisté à un scène éclairante, hilarante. Un vent de panique soufflait dans les travées, des députés couraient dans tous les sens : des journalistes du Sunday Times s'étaient fait passer pour des lobbyistes. Certains collègues avaient accepté de l'argent en échange du dépôt d'amendements législatifs. Plusieurs eurodéputés, notamment un Roumain et un Slovène, anciens ministres, durent démissionner, pris la main dans la sac. Beaucoup d'autres cédaient à l'affolement. L'hémicycle était blême. Les visages défaits. L'épouvante était palpable sur tous les bancs.
Les lobbyistes tiennent à leur réputation, qui est d'être ponctuel - c'est le métier qui veut cela. S'ils paient, c'est rubis sur l'ongle.


À Bruxelles, l'essentiel de ce qui se fait ne se voit pas. Ce qui se trame ne se dit pas. Rien ne transpire, rien n'affleure. C'est un monde obscur. L'Europe est un être des abysses, ce qu'elle craint, c'est la lumière. Personne ne connaît la Commission. Et pourtant, nous savons tous que c'est elle qui pilote l'Union - plus précisément une poignée de très hauts fonctionnaires qui contrôlent les commissaires. Même quand elle est, avec son nouveau président, un bateau ivre, elle commande aux gouvernements.


Quand un pouvoir est ainsi déterritorialisé, déraciné, il devient abstrait, lointain, facile à circonvenir. Le peuple ne le surveille plus. Il n'est plus de chair humaine. C'est une aubaine pour ceux qu'on appelle les « experts », et pour les réseaux invisibles au service de stratégies d'influence du fondamentalisme marchand et financier.


Voir aussi[modifier]

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